AutOmobilia HS n°4, Toutes les voitures françaises 1947, salon 1946

Présentation du Salon de l'automobile avec détails des véhicules de production française, marque par marque. Les principaux constructeurs plus modestes ou non présents sur le salon sont aussi évoqués. Le magazine n'est illustré que de photos et documents d'époque.

« Malgré la grave pénurie des combustibles et des matières premières, malgré les destructions causées aux usines et même au Grand-Palais, malgré l'hostilité manifeste des pouvoirs publics envers l'automobile, un homme — le baron Petiet, président de la Chambre syndicale des constructeurs — parvient envers et contre tout, envers et contre tous, à organiser le 33e Salon de l'Automobile qui ouvre ses portes le jeudi 3 octobre 1946. Ce Salon est d'abord celui de l'illusion puisque rien ou presque rien n'y est à vendre. Les voitures exposées sont réservées en majeure partie à l'exportation dans le but d'obtenir les devises dont notre économie a un impérieux besoin. Sur le faible contingent attribué au marché intérieur, les ministères et administrations diverses ponctionnent une part non négligeable. Quant au reste, il ne suffit pas pour satisfaire les demandes des clients prioritaires munis des précieux bons d'achat accordés au compte-gouttes.
Presque tous les visiteurs du Grand-Palais se trouvent donc soumis au supplice de Tantale : ils ont le droit de regarder mais ils n'ont aucun espoir de pouvoir passer une commande ferme... Et pourtant, tous les records d'entrées seront battus, tant les automobilistes ont une fringale de nouveautés après sept années sans salon.
Les constructeurs, de leur côté, ont répondu favorablement aux efforts du baron Petiet. Ils participent de leur mieux à ce premier Salon d'après-guerre mais leurs problèmes n'en sont pas moins fort préoccupants. Le charbon et l'électricité leur manquent pour faire tourner les usines au régime optimal. La fonte. les tôles d'acier, les pneumatiques se trouvent sévèrement contingentés. Beaucoup de marques rencontrent des difficultés avec leurs fournisseurs d'équipements, privés de matières premières ou incapables d'atteindre le niveau de qualité exigé. A cela s'ajoute le dirigisme excessif sévissant à tous les échelons de l'administration »

Bon état.