AutOmobilia HS n°25, Toutes les voitures françaises 1965, salon 1964

Présentation du Salon de l'automobile avec détails des véhicules de production française, marque par marque. Le magazine n'est illustré que de photos et documents d'époque.

« Depuis plus de soixante ans qu'il existe, le Salon de Paris a été traditionnellement inauguré par le président de la République et, six ans après son élection à cette fonction suprême, le général de Gaulle n'a jamais manqué une seule inauguration, soit au Grand-Palais jusqu'en 1961, soit à la porte de Versailles en 1962 et 1963. La visite du salon ne déplaisait pas au général de Gaulle qui voyait là — près du public et des constructeurs — une occasion de se détendre et d'oublier pendant quelques instants les tracas politiques inhérents à sa charge. Le général ne figurait sans doute pas parmi les plus farouches fanatiques de l'automobile (sauf pour les 15 CV Citroën et maintenant les DS !) mais, ayant été officier de chars, il n'était pas insensible à la mécanique et se plaisait à rencontrer d'une manière informelle les grands patrons et les techniciens de l'industrie automobile. Il paraît d'ailleurs qu'à la veille de chacune de ses visites, il ne manquait jamais de s'informer auprès de ses proches collaborateurs pour déterminer avec eux les questions pièges qu'il se ferait un malin plaisir de poser le lendemain à ses interlocuteurs presque toujours impressionnés, plus ou moins figés au garde-à-vous sur les stands. Avec lui, selon des journalistes ayant eu le privilège de l'accompagner, la visite du salon ne paraissait jamais compassée ou ennuyeuse.
Empêché cette année, le général de Gaulle a dû confier à son premier ministre le soin de le représenter à l'ouverture de la principale manifestation annuelle du monde de l'automobile. Dans la matinée du vendredi 2 octobre 1964, Georges Pompidou vient donc visiter le 51e Salon de l'automobile, du cycle et du motocycle ouvert depuis la veille au Parc des expositions de la porte de Versailles ; il est accompagné par Maurice Bokanowski, son ministre de l'industrie et du Commerce. A l'époque de ce salon, il a déjà une trentaine de mois que G. Pompidou est devenu le premier ministre du général de Gaulle ; il avait succédé à Michel Debré le 14 avril 1962.
Cette année, les constructeurs français se sont contentés d'adaptations ou de légères modifications sur des modèles déjà connus (Ami-6 break et DS Pallas chez Citroën, Panhard 24 B et BT, break Super Luxe 404 de Peugeot, breaks Sirnca 1500, Renault 8 Gordini). Les vraies nouveautés nationales n'apparaîtront qu'au printemps 1965 avec les Peugeot 204 et Renault 16. »

Bon état.