L'EA Simca 1307, 1308

« Tandis que la Simca 1100, née en 1968, connaissait un succès grandissant, à l'inverse d'ailleurs des Chrysler 160 et 180, la firme de Poissy poursuivait activement l'étude de la voiture des années à venir en fonction des tendances du marché. Ces dernières, dès 1970, pouvaient se résumer ainsi : une traction avant, une cylindrée moyenne (7/8 CV fiscaux) permettant une utilisation agréable de la voiture, un niveau de confort. d'équipement et de standing qui soient en progrès, c'est-à-dire correspondant à la catégorie supérieure, mais sans pour autant quitter sa propre catégorie, dite moyenne. Les difficultés économiques survenues au cours des dernières années, hausse de l'essence, limitation de vitesse, etc., ne firent qu'accentuer les axes autour desquels se profile le modèle type souhaité par la plus large clientèle : confort, économie, commodité, élégance, sécurité. Or, cette silhouette correspond assez exactement à la nouvelle gamme Simca qui d'emblée offre à la fois trois versions d'un modèle entièrement nouveau : la 1307 GLS, la 1307 S et la 1308 GT, le dernier chiffre correspondant à la puissance fiscale. La carrosserie, à peu de chose près, est identique pour les trois versions. Même en ce qui concerne les performances on note de nombreuses ressemblances entre les 1307 S et la 1308 GT. Après la sortie apparemment très réussie de cette nouvelle berline d'allure beaucoup plus attrayante que la 1100, Chrysler France peut donc compter sur deux solides atouts au lieu d'un. En effet une importante clientèle est déjà acquise à la 11CC, dont une partie tentée par une voiture plus musclée, sera tout naturellement attirée par les 1307/1308, lesquelles, d'autre part, ont de bonnes chances d'empiéter sur leurs plus proches concurrentes, notamment la R12 et la GS.
Chaque version à son propre moteur monté cependant selon la même architecture, celle bien expérimentée des 1100 : quatre cylindres en ligne, disposition transversale au-dessus de l'essieu avant et incliné de 41° vers l'arrière. Les soupapes en tête sont commandées par poussoirs, tiges et culbuteurs. L'arbre à cames est entraîné par chaîne. La culasse est en alliage léger et le bloc-cylindres en fonte. Pour les trois modèles, l'allumage est transistorisé, ce qui est une innovation. Ce dispositif supprime l'usure, donc le risque du déréglage. Ainsi disparaît le désagrément traditionnel des vis platinées. La 1307 GLS, de 7 CV fiscaux, a reçu un moteur 1294 cm3 (alésage - course : 76,5 cm, 70 cm), issu de la 1100 S. Alimenté par un carburateur simple corps, il développe 68 CV DIN à 5.600 tr/mn avec un couple maximal de 10,7 m.kg DIN à 2.800.tr/mn. La 1307 S a hérité à la fois de la mécanique de la 1100 Tl et de la Bagheera. Sa cylindrée et sa puissance fiscale restent les mêmes que celles de la 1307 GLS mais grâce à la présence de deux carburateurs double corps Weber la puissance peut atteindre 82 ch DIN à 6.000 tr/mn avec un couple de 10,9 m.kg DIN à 3.000 tr/mn. [...] »

Mécanique, électricité, carrosserie.

Bon état.