L'EA Renault 20 TS

« On s'en souvient, la R20 fut lancée en novembre 1975, quelques mois après la brillante 30TS dont elle utilisait la carrosserie mais en se contentant du groupe 9 CV de la R 16 TX. Cette solution permettait d'offrir à une clientèle, soucieuse d'économiser le carburant, une voiture confortable et spacieuse, alors que jusque là on admettait que la grande habitabilité d'une voiture fut généralement liée à un lot important de prestations, par exemple : un équipement raffiné, un confort très poussé et surtout de hautes performances, entraînant une consommation en rapport avec ces dernières. Il y eut, toutefois, des exceptions à la règle. Tel fut le cas de la Simca Ariane : un petit groupe, placé dans un vaste habitacle. Renault reprit donc cette formule, bien adaptée aux circonstances actuelles. Les résultats lui donnèrent raison puisqu'au cours des deux années qui nous séparent de la naissance de la R20, la clientèle s'est montrée empressée, et, que l'importance de la production a dépassé les prévisions. Cependant, l'aventure de la R 20 ne devait pas s'arrêter là. Il ne s'agissait que de la première étape, la seconde étant de la doter d'un moteur bien à elle, un peu plus puissant que celui de la R 16 TX, c'est-à-dire un 2 litres qui, précisément, correspond parfaitement bien à la mode européenne de maintenant. La Renault 20TS, modèle 1978, vient donc juste à point pour s'insérer dans un courant en plein essor et elle apparaît comme l'intermédiaire indispensable entre la R20 au moteur de 1.650 cm3, un peu trop modeste, et le six cylindres de la R 30. En résumé, les 20 TL et GTL seront toujours vendues en 1978 avec l'ancien moteur, la 20 TL disparaît et la nouvelle 20 TS, berline six places avec hayon arrière ouvrant, se présente en un modèle unique sans aucun choix de finition, du moins pour le moment.
En dehors de la mécanique, la voiture a peu changé. Elle utilise des éléments de la R20 et surtout de la R30. Son moteur, entièrement nouveau, se caractérise par son bloc en alliage léger et son arbre à cames en tête entraîné par une courroie crantée. Il est construit par l'usine de Douvrin, résultant de l'association Peugeot-Renault-Volvo, mais contrairement au V6 de la 30 TS, qui est également une production P.R.V., le groupe de la 20 TS est né d'une étude originale de Renault alors que le premier sortait des bureaux d'études de Peugeot. Ce nouveau moteur équipera, probablement dans un proche avenir, des modèles Peugeot ou Volvo. Le moteur de la 20 TS est un quatre cylindres en ligne placé longitudinalement en avant de l'essieu avant. D'une puissance fiscale de 11 CV, ce super carré d'une cylindrée de 1.995 cm3 (alésage : 88 mm ; course : 82 mm), développe une puissance maximale de 110 ch DIN à 5.500 tr/mn, avec un couple maximal de 17 mkg DIN à 3.000 tr/mn et un rapport volumétrique de 9,2/1. Le refroidissement est assuré par un mélange antigel en circuit hermétique avec pompe, thermostat et vase d'expansion. Il est alimenté par un carburateur double corps inversé à starter automatique. [...] »

Mécanique, électricité, carrosserie.

Bon état.