L'EA Citroën Visa Super

« A leur sortie, au Salon 1978, les trois Citroën Visa firent sensation. Elles suscitèrent la curiosité pour diverses raisons. D'abord parce qu'après la petite LN, on assistait à de nouvelles naissances issues du mariage Citroën-Peugeot, et ensuite parce que d'emblée sortaient dans la même gamme une 4 CV et une 5 CV. En fait, les Visa 4 CV Club et Spécial s'apparentent davantage à la production de Javel qu'a celle de Sochaux dont elles n'utilisent que la plate-forme et la suspension de la 104 ; le reste, c'est-à-dire le moteur bicylindres à air, la carrosserie à cinq portes et le tableau de bord provenant de Citroën. Mais il n'en est pas de même pour la 5 CV. La Citroën Visa Super, en effet, est dotée du moteur de la 104 déjà en usage sur le Renault 14. Généralement, lorsqu'à son origine une voiture est présentée en deux versions de puissance différente, elles disposent d'un moteur du même type comportant des différences de cylindrée. Ce n'est pas le cas pour les Visa. Les deux nouvelles Citroën 4 et 5 CV n'ont donc de commun que l'aspect extérieur, d'où les surprises que peut susciter la Visa Super, beaucoup plus rapide que la première. Il n'est pas moins intéressant de comparer la Citroën Visa Super à la Peugeot 104 SL. Il s'agit alors de deux voitures de dimensions et de poids à peu près identiques et possédant le même moteur dont la puissance fiscale est de 6 CV pour la Peugeot et de 5 CV seulement pour la Citroën.
Le moteur de la Visa 5 CV n'est pas nouveau puisqu'il provient de la Peugeot 104. Il est même connu après quelques 7 ans d'usage. C'est un quatre cylindres en ligne, transversal, incliné à 72° vers l'arrière et monté à l'avant. Il est entièrement en alliage léger. Il dispose d'un arbre à cames en tête entraîné par chaîne. Les soupapes en tête sont commandées par culbuteurs. Le vilebrequin est à cinq paliers. Avec une cylindrée de 1.124 cm3 (alésage : 72 mm ; course : 69 mm), ce moteur offre une puissance maximale de 57 ch DIN à 6.250 tr/mn, sans allumage électronique. Le couple maximal atteint 8,2 mkg DIN à 3.000 tr/mn. Le rapport volumétrique est de 9,2 : 1. L'alimentation est assurée par un carburateur simple corps vertical de 32, avec starter à commande manuelle. Les roues avant sont motrices : l'embrayage est mono-disque sec et la boîte de vitesses offre quatre rapports synchronisés intégrés au bloc. Le levier de commande est au plancher. Le rapport de pont, comme sur le coupé 104 ZL, est relativement long. Il en résulte que la quatrième développe 27,8 km/h par 1.000 tours contre 21,2 sur la Visa Club. Cette particularité entraîne une réduction de consommation, en raison de la diminution des régimes. Grâce à cet avantage, la Super Visa a pu être homologuée à la puissance de 5 CV fiscaux alors que la Peugeot 104 SL est une 6 CV. La direction est à crémaillère. Le nombre de tours de volant ne dépasse pas 3,25, tandis que le diamètre de braquage est de 9,52 m. C'est à partir du soubassement de la berline Peugeot 104 que l'architecture de la Visa a été étudiée. C'est dire que le système de suspension apparaît très classique. Il est caractérisé par les quatre roues indépendantes ; la barre antiroulis, les ressorts hélicoïdaux et amortisseurs télescopiques intégrés sur les quatre roues. Les pneumatiques utilisés sont des 135 SR 13 XZX. [...] »

Mécanique, électricité, carrosserie.

Bon état.