L'EA Toyota Starlet, série 60

Revue technique L'Expert Automobile à propos des Toyota Starlet, série 60 apparues en 1978. Les types des véhicules sont les 4KP60, KP60 ou KP62. Les moteurs sont de type 2K de 993 cm3 ou 3kh de 1166 cm3, avec boîte 4 (K40) ou 5 (K50) rapports.

« La Toyota Starlet, cette petite japonaise qui depuis deux ans s'efforce de se faire adopter par la France, a-t-elle voulu perdre l'air de famille de Toyota précisément pour mieux plaire en Europe ? Que ce soit intentionnel ou non, il est certain que la carrosserie de la nouvelle 1.000 cm3 Toyota est d'allure très différente. Son dessin est devenu classique, si classique même qu'à première vue on ne distingue pas la Starlet des petites européennes avec lesquelles elle est entrée en compétition. Les deux versions dans lesquelles elle est diffusée en France - les 4 et 5 CV - suscitèrent une surprise à leur arrivée au Salon de Genève en mars 1978. Il n'était pas encore arrivé jusque-là, en effet, qu'une 4 CV occupât, en présentation et en prix, un rang supérieur à une 5 CV. En fait, les deux modèles sont dotés du même moteur, mais il se trouve que I'un, la Starlet trois portes, possède 4 vitesses alors que l'autre, à cinq portes, dispose d'une cinquième vitesse dite économique . Or le rapport kilomètre/heure par 1.000 tours intervient désormais dans le calcul de la puissance fiscale. Il en résulte que la cinq portes, avec son 5e rapport surmultiplié qui donne 30,4 km/h par 1.000 tours a été admise dans la catégorie des 4 CV. Ainsi la Starlet 5 CV qui n'a que trois portes et 4 vitesses et un équipement plus modeste coûte-t-elle un peu moins cher que la 4 CV avec ses 5 portes et ses 5 vitesses, cette dernière étant d'ailleurs la seule voiture de si petite cylindrée disposant d'un cinquième rapport. Venant après les nouvelles Carina et Celica, la Starlet témoigne du dynamisme de la grande firme japonaise qui veut mettre toutes les chances de son côté pour conquérir une clientèle populaire.
La Toyota Starlet a hérité du moteur de la 1000 dont elle reprend également quelques autres éléments dont le pont rigide pourtant bien démodé aujourd'hui. Ce moteur, un quatre cylindres en ligne, placé à l'avant, a une cylindrée de 993 cm3 (alésage : 72 mm ; course : 61 mm).Le vilebrequin est à 5 paliers et la distribution assurée par un arbre à cames entraîné par chaîne, soupapes en tête commandées par tiges et culbuteurs. L'alimentation est assurée par un carburateur inversé double corps et le refroidissement par le système à eau avec pompe, thermostat, ventilateur électrique. La puissance maximale atteint 47 ch DIN à 5.800 tr/mn, le couple maximum étant de 6,7 mkg à 3.800 tr/mn et un rapport volumétrique de 9/1. La Toyota Starlet conserve les roues arrière motrices. Son embrayage est monodisque à sec. La 5 CV possède une boîte de vitesses à 4 rapports synchronisés, plus la marche arrière, le dernier étant de 26,4 km/h. Le même rapport se retrouve sur la 4 CV mais s'ajoute à celui-ci un cinquième rapport long. Le levier est au plancher. La direction est à crémaillère. Le rayon de braquage est de 4,60 m. Les freins sont à disques à l'avant et à tambours à l'arrière, assistés par un servo-frein à dépression. Le frein de stationnement porte sur les roues arrière. Le système de suspension est caractérisé à l'avant par des roues indépendantes au moyen de bras articulés. Il comporte des ressorts hélicoïdaux et amortisseurs hydrauliques télescopiques ainsi qu'une barre stabilisatrice. A l'arrière, ainsi que nous l'avons relevé précédemment, le pont rigide subsiste. Il est maintenu par 4 solides tirants complétés, comme à l'avant par des ressorts hélicoïdaux et des amortisseurs hydrauliques télescopiques. [...] »

Mécanique, électricité, carrosserie.

Bon état.