L'EA Renault 9 TD, GTD, TDE

Revue technique L'Expert Automobile pour les Renault 9 TD, GTD, TDE, phase 1 depuis 1981, type L424 à motorisation Diesel F8M de 1596 cm3.

« De septembre 1981, date de sa sortie, à fin octobre 1982, soit durant les douze premiers mois de son existence, la Renault 9 a fait merveille. Sans doute avait-elle été programmée, à l'issue de longues études, pour s'assurer une place de choix sur le marché mondial, mais rarement l'on avait vu un succès aussi rapide. Que l'on en juge : la cadence quotidienne de fabrication de la Renault 9 atteignait, en octobre dernier, 2.777 unités, ce qui à la fin de ce même mois permit de totaliser en un an une production de 442.766 R9. Non moins étonnante, la diversité des lieux de fabrication de la nouvelle Renault. Dès 1982, en dehors de l'usine de Douai, elle était cons-truite en Belgique, en Espagne, au Portugal et aux États-Unis (Alliance), puis en 1983, l'Afrique du Sud, la Tunisie, la Colombie, Taïwan, le Maroc, la Côte d'Ivoire et l'Argentine commenceront à leur tour à produire des Renault 9 pour alimenter en premier lieu leur Marché intérieur. Il ne s'agissait jusqu'alors que de onze modèles à essence résultant de deux cylindrées (1108 cm3 et 1397 cm3), de quatre puissances, trois boîtes de vitesses et six niveaux d'équipement. Rappelons ces modèles : C, TC, GTC, TCE, TL, GTL, TLE, TS, GTS, TSE et l'Automatic. Mais depuis quelques mois, trois nouveaux modèles, TD, GTD et TDE, complètent la gamme, équipés cette fois d'un moteur Diesel qui ne manque pas d'attirer l'attention, car il a été entièrement créé par Renault.
A l'inverse de ce qui se fait habituellement, ce moteur ne dérive donc pas d'un groupe à essence. Au contraire, à partir de ce moteur Diesel, Renault pourra peut-être envisager de développer un autre moteur à essence avec, peut-être, un système d'injection électronique.
Le moteur Diesel de la Renault 9 offre la particularité de ne plus utiliser les chemises amovibles bien connues que l'on trouvait sur les moteurs Diesel récents. Renault a choisi un carter-cylindres en fonte qui offre l'avantage d'une très bonne rigidité et d'un encombrement réduit. Ceci a été rendu possible d'une part par l'utilisation d'une fonte spéciale d'une très grande dureté et d'autre part par une technique inédite de coulée du carter. Outre sa faible longueur, ce groupe a j'avantage d'être facile à fabriquer et à monter d'où sa vocation internationale et son prix de revient compétitif. C'est un quatre cylindres en ligne monté transversalement et incliné de 12° vers l'arrière. Un tel montage n'est possible qu'en raison de sa longueur réduite. Sa puissance fiscale est de 5 CV et sa cylindrée de 1.595 cm3 (alésage : 78 mm, course 83,5 mm). Il développe une puissance maximale de 55 ch DIN à 4.800 tr/mn avec un couple maxi de 10,4 m.kg à 2.250 tr/mn. Le rapport volumétrique est de 22,5 :1. L'arbre à cames en tête attaque les soupapes par l'intermédiaire de poussoirs. Une courroie crantée commande la distribution et entraîne également la pompe d'injection Bosch. L'alternateur et la pompe à eau sont mû par une seconde courroie.
La boite de vitesses, créée pour la Renault 9 essence s'est avérée excellente. Elle est donc placée sur la version Diesel avec cependant une petite modification la cinquième a été un peu allongée afin de profiter du couple favorable du Diesel. Elle atteint 37,4 km aux 1000 tr/mn. Cela dit, et mis à part une légère modification de la suspension avant, on retrouve exactement les mêmes éléments mécaniques sur les modèles essence et Diesel. [...] »

Mécanique, électricité, carrosserie.

Bon état.