L'EA Alfa Romeo Alfa 33

« En novembre 1984, l'Alfa 33 a fêté ses 16 mois d'existence. Cela est suffisant pour dresser un premier bilan de cette carrière quelque peu effacée des premiers rangs de l'actualité automobile.
Cette voiture, novatrice sur son créneau avec sa ligne, la fameuse ligne 33, à 2 volumes plus un demi, a mis un certain temps à percer et à faire admettre sa silhouette qui fait réellement bande à part dans la gamme Alfa Romeo. Pourtant, l'Alfasud avait, en son temps, créé la même surprise auprès des véritables Alfistes. La suite logique de cette Alfasud ne pouvait guère être elle aussi qu'un modèle réellement à part. La 33 aura côtoyé son ascendante pendant plus d'un an, un peu comme un poisson pilote, prête à faire ses preuves à la moindre occasion. Ces preuves sont aujourd'hui faites, et la 33 atteint sa maturité dans un élargissement notoire de sa gamme dont les plus marquantes évolutions concernent la version 4x4 et le break. L'Alfasud fut présentée, elle aussi, en une version break 2 portes, d'une esthétique plus que douteuse, ressemblant d'ailleurs à s'y méprendre au break lui aussi 2 portes de l'Austin Allegro anglaise. Par contre, le millésime 85 ne comporte toujours pas de version 2 portes de l'Alfa Romeo 33, version qui se prête plus aisément à des modifications résolument sportives, telles qu'en ont connues les Alfasud. Mais les temps sont durs et un coupé 33 disperserait sans doute trop la gamme, en gênant même vraisemblablement le développement des ventes de 33 à 4 portes.
L'Alfa 33 dans ses versions berline 1350 et 1500 cm3 nous intéresse ici plus particulièrement. Le 4 cylindres à plat opposé, boxer, de l'Alfasud respire à nouveau sous le capot de l'Alfa 33. Sa déjà longue carrière ne lui a pourtant pas donné une ride. La version 1350 cm3 (alésage : 80 mm ; course : 67,2 mm) fournit l'honnête puissance de 79 chevaux à 6.000 tr/mn, tandis que le couple maxi de 11,3 daN.m s'établit à 3.500 tr/mn, à mi-régime environ donc, ce qui est appréciable pour un moteur de faible cylindrée aussi puissant. Son alimentation par un seul carburateur double corps placé au-dessus du moteur suffit à lui conférer souplesse, relativement à la cylindrée, et brio. Chaque culasse est coiffée d'un carter d'arbre à cames, soit un arbre à cames en tête par rangée de cylindres. Cet arbre à cames, commandé par une courroie crantée, une par rangée de cylindres également, attaque directement les soupapes en tête avec de simples poussoirs réglables intermédiaires. A noter que si le bloc moteur est en fonte, non chemisé, les culasses et carters d'arbres à cames sont réalisés en alliage léger. La pompe à huile et l'allumeur sont entraînés directement à partir du vilebrequin, par un engrenage spécifique. L'arbre d'entraînement pompe à huile-allumeur comporte une came qui entraîne la pompe à essence mécanique à membrane. La pompe à eau activant le liquide de refroidissement du moteur est entraînée classiquement par une courroie trapézoïdale. Le ventilateur de radiateur est électrique et commandé par sonde thermostatique. [...] »

Mécanique, électricité, carrosserie.

Bon état.