L'EA Renault 18 GTL, GTX

Revue technique L'Expert Automobile concernant les Renault 18 GTL depuis 1982 types R1341, R1351 et les Renault 18 GTX depuis 1984 types R1343, R1353. Ces berlines et break dispose des moteurs A2M de 1647 cm3 et J6R de 1995 cm3.

« Il serait injuste de reprocher à Renault d'avoir lésiné sur le nombre de versions de sa gamme 18 : de 1.400 à 2.000 cm3 pour les moteurs essence, sans compter sur les versions Diesel 2,1 litres. Combinées aux carrosseries berlines et breaks, on obtient un choix de modèles assez conséquent, surtout si l'on ajoute (encore !...) les séries limitées American. Les versions étrangères (injection et 1.600 cm3 pour les États-Unis) pourraient encore grossir la liste. La GTX, à moteur 2.000 cm3, apparaît en France en 1984, alors que d'autres pays européens la connaissaient depuis 1981. C'est dire que Renault garde jusqu'au dernier moment quelques atouts dans son jeu, atouts destinés à stimuler une gamme qui perd de la vitesse dans l'hexagone, face, il est vrai, à une concurrence des plus acharnée, mais aussi peut-être en raison de certains aspects ancestraux de ce véhicule qui dérive assez étroitement de la Renault 12.
Le moteur de la 18 GTL depuis 1982 est un dérivé très direct de la mécanique des anciennes 18 TS/GTS, lui-même extrapolé à partir du moteur des Renault 16 L et TL. Il s'agit d'un moteur entièrement en alliage léger, avec chemises humides amovibles et arbre à cames latéral entraîné par double chaîne. Utilisé pour la première fois en 1966, ce type de moteur a été équipé des accessoires ayant bénéficié des plus importantes évolutions : ainsi, l'allumage électronique intégral (A.E.I.) équipe maintenant ce moteur, de type A2M. La carburation est confiée à un double corps inversé à starter manuel. Ainsi équipé, ce moteur de cotes 79 mm (alésage) x 84 mm (course) développe 73,5 chevaux à 5.000 tr/mn, montrant bien ainsi son aptitude à l'économie de carburant, le couple maxi de 13,3 daN.m étant obtenu dès 3.000 tr/mn.
La Renault 18 GTX est équipé du moteur J6R déjà largement utilisé. Également entièrement en alliage léger, il est pourvu lui aussi de chemises humides amovibles, mais son arbre à cames est placé en tête et son entraînement est confié à une courroie crantée. Les soupapes sont en V et commandées par culbuteurs (le A2M se contente de soupapes parallèles). L'allumage est confié à un A.E.I. comme sur le A2M et son alimentation est assurée par un carburateur double-corps inversé à starter automatique. Avec 88 mm d'alésage et 82 mm de course, ce quatre cylindres en ligne développe 104 chevaux DIN à 5.500 tr/mn et son couple maximal s'établit à 16,3 daN.m à 3.250 tr/mn.
Toutes les Renaults 18 sont des tractions avant (ou des 4x4...). La transmission est assurée par un embrayage monodisque fonctionnant à sec, suivi d'une boîte de vitesses à 5 rapports avant plus marche arrière, dont le différentiel comporte 4 satellites sur la GTX (boîte type NG 3). Ce différentiel est intégré à la boîte de vitesses et deux demi-arbres de transmission à joints homocinétiques s'y raccordent pour assurer la liaison aux roues avant motrices. L'ensemble mécanique ainsi constitué est monté longitudinalement à l'avant du véhicule, le moteur se trouvant en porte à faux, en avant de l'essieu avant. [...] »

Mécanique, électricité, carrosserie.

Bon état.