L'EA Ford Fiesta mk2 Diesel

Revue technique L'Expert Automobile qui présente les Ford Fiesta mk2, depuis 1983, types FBD version EE pour les modèles tourismes et FVD version ED pour les modèles utilitaires. Leur motorisation Diesel de 1608 cm3 est de type Ford LTB.

« La Fiesta est née de la volonté de Ford Europe de coller au plus près du marché des petites berlines citadines capables néanmoins de prendre la route confortablement avec 2 personnes à bord. Présentée d'emblée en plusieurs finitions et motorisations, la Fiesta a rajeuni ses lignes par un face-lift efficace pour le millésime 84. En prenant appui sur cette évolution, Ford a élargi la gamme de motorisation de la Fiesta en lui faisant digérer le tout nouveau moteur Diesel 1600 cm3 qui équipe également les Ford Escort et Orion. Ainsi motorisée, la Fiesta devient, sur le papier au moins, le véhicule roulant le plus économe, parmi ceux produits en grande série, sur le plan de la consommation de carburant. Si la Fiesta Diesel n'est pas la plus vendue de la gamme, c'est sans doute parce que les autres modèles sont également attrayants. Cependant, tous modèles confondus, la Fiesta se classe parmi les dix premières ventes en France.
Ce score est remarquable sur ce terrain miné qu'est le marché des segments occupé par la Fiesta. La concurrence y est acharnée et, si le marché est porteur, le consommateur est également très critique. C'est sans doute pour cela que la Fiesta y trouve bonne place et revient périodiquement en tête du constructeur, en vue d'une nouvelle amélioration.
La Fiesta Diesel reprend la même architecture que ses sœurs à moteur essence. C'est une traction avant à moteur transversal accouplé à une boîte de vitesses située dans le prolongement du vilebrequin. Avec 1608 cm3 (alésage : 80 mm ; course : 80 mm), le moteur Diesel développe une puissance de 54 chevaux à 4.800 tr/mn. Le couple maximal de 9,7 daN.m est obtenu au régime de 3.000 tr/mn. Avec son bloc en fonte et sa culasse en alliage léger comportant l'arbre à cames entraîné par courroie crantée, le rapport volumétrique ressort à 22,5/1. Un embrayage monodisque fonctionnant à sec et commandé par câble assure la liaison du moteur avec la boîte de vitesses uniquement à 5 rapports avant plus marche arrière. Deux arbres de roues à joints homocinétiques transmettent ainsi la chaîne cinématique de cet ensemble mécanique. La direction de la Fiesta fait appel à une désormais classique crémaillère, sans assistance, fixée sur le tablier. Le freinage, mixte à disques avant et tambours arrière, est assisté par la dépression créée par une pompe à vide entraînée par l'arbre à cames. Deux limiteurs de freinage assurent, grâce à leur système à inertie, une répartition de l'importance du freinage entre l'avant et l'arrière en fonction de la décélération que subit le véhicule. La configuration des deux circuits de freinage est en X, configuration la plus utilisée lorsque le train avant est caractérisé par une géométrie à déport négatif. Le train avant, en plus de son déport négatif, offre la particularité, relativement rare sur des véhicules de ce gabarit, d'être maintenu par de véritables tirants de chasse sans pour cela être dépourvu de barre stabilisatrice. Cette solution, riche s'il en est, offre l'avantage d'une grande solidité, liée à une plus grande précision du guidage dudit train avant. De type Mac Pherson, ce train avant à roues indépendantes, est renforcé pour accueillir le poids supplémentaire du Diesel, avec des ressorts hélicoïdaux et des amortisseurs spécifiques. [...] »

Mécanique, électricité, carrosserie.

Bon état.