L'EA Citroën C15 essence et Diesel 1984-89

Revue technique L'Expert Automobile présentant les Citroën C15 essence type VD série PA de 6cv fiscaux ainsi que les Citroën C15 Diesel type VD série PB de 7cv fiscaux. Valable pour les premières versions jusqu'en 1989.
Le moteur essence a une cylindrée de 1124 cm3 ; le Diesel est un XUD7 de 1769 cm3.

« Dans le monde de l'utilitaire léger dérivé de petites berlines économiques, la suprématie incontestable de Renault, avec ses fourgonnettes F4 et F6, a peut-être vécu. En effet, la concurrence s'est enfin réveillée et Citroën notamment a relevé le défi avec un modèle qui a déjà obtenu les palmes convoitées de utilitaire de l'année. Il faut dire que la bête a de quoi séduire, devançant ses concurrentes d'une bonne longueur sur le plan pratique et sur le plan technique et esthétique. Le C15, puisque c'est de lui qu'il s'agit, présente des caractéristiques propres à satisfaire toutes les exigences, aussi bien professionnelles que de loisirs. La présence d'une vigoureuse version Diesel notamment, contribue à attirer l'attention des hésitants, tandis que le volume très important du caisson arrière est incontestablement plus séduisant que tout ce qui existait jusqu'à aujourd'hui.
Issus des Visa Citroën dont ils reprennent entièrement la partie avant, les C15E essence et C15D Diesel reprennent également la partie mécanique avant des Visa correspondantes. Cela a conduit à réemployer les parties spécifiques de carrosserie, notamment les pièces de soubassement et passages de roues avant.
Les motorisations essence et Diesel sont fondamentalement différentes. La version essence reprend l'ensemble (indissociable) moteur - boîte de vitesses - différentiel des Peugeot 104 et 205, Citroën Visa 11 ou encore Talbot Samba.
Ce moteur essence est constitué d'un bloc-cylindres en alliage léger, comprenant le logement des quatre chemises humides amovibles et des cinq paliers de vilebrequin. La culasse est en alliage léger également et comporte des chambres de combustion hémisphériques, des soupapes en V actionnées par des culbuteurs et un arbre à cames en tête. L'arbre à cames est entraîné par une chaîne simple à partir du vilebrequin. La lubrification est assurée par une pompe à engrenage. L'huile sous pression participe également à la lubrification de la boîte de vitesses.
Le refroidissement est confié à un liquide antigel permanent contenu dans un circuit sous pression, régulé par un thermostat et activé par une pompe centrifuge. La ventilation forcée du radiateur est confiée à un moto-ventilateur électrique.
Avec 72 mm d'alésage et 69 mm de course, ce 1.124 cm3 développe 48 chevaux à 5 750 tr/mn, avec un couple maximal de 7,8 daN.m à 2 500 tr/mn. Le moteur Diesel comporte un bloc-cylindres en fonte, non chemisé. Les quatre cylindres sont alésés directement et totalisent 1.768 cm3 avec 80 mm d'alésage et 88 mm de course. La puissance maxi atteint 60 chevaux à 4 600 tr/mn avec un couple maxi de 11,5 daN.m à 2 000 tr/mn. Comme sur le moteur essence, la culasse est en alliage léger, mais l'arbre à cames en tête qui s'y trouve actionne directement les soupapes placées en ligne, sans l'intermédiaire de culbuteurs. A noter également que cet arbre à cames est entraîné par courroie crantée. Le refroidissement et la lubrification sont assurés de la même manière que sur le moteur essence, à ceci près que la ventilation forcée du radiateur est confiée à deux moto-ventilateurs.
L'alimentation en carburant du moteur essence est confiée à un carburateur simple corps inversé, tandis que le moteur Diesel est alimenté par une pompe à distributeur rotatif. L'embrayage est dans les deux cas monodisque fonctionnant à sec, à commande par câble. [...] »

Mécanique, électricité, carrosserie.

Bon état.