L'EA Renault 25 phase 1, Diesel et Turbo D

Revue technique L'Expert Automobile à propos des Renault 25 TD, GTD types B296 et Renault 25 Turbo D, Turbo DX types B290 dont limousines 5 places et Exécutive. Ce sont les modèles phase 1, de 1984 à 1988.
Les moteurs sont les J8S de 2068 cm3.

« Présentée en cours de millésime 1984, la Renault 25 fit sensation, à une époque où le haut de gamme français était de plus en plus malmené par la concurrence étrangère. D'un style novateur et d'une qualité qui se voulait convaincante, la R25 a, depuis trois ans, fait ses preuves de voiture à la fois spacieuse, confortable, performante et certaines versions ont tout bonnement capté le regard de certains mordus de prestigieuses marques d'Outre-Rhin. Même si ce n'est pas la majorité des acheteurs de 25, ce premier pas est un bon point pour la Régie, qui assure ainsi une amorce dans le renouveau de la voiture de classe. Certains amateurs de vrai haut de gamme reprochent peut-être à celle de la 25 de démarrer trop bas. En effet, pour excellente qu'elle soit, la 25TS ou 25TD n'est pas à proprement parler un haut de gamme. Or, la carrosserie s'apparente très fortement à celles des 25 Turbo en essence ou Diesel. La tentative quelque peu malheureuse des 25 Limousine à empattement rallongé n'a pas suffit à déjouer le piège des ressemblances. Une trop grande discrétion, quoique snobe au possible dans certains cas très particuliers, n'attire pas encore assez les acheteurs français, au goût décidément trop latin.
L'étude qui suit, consacrée aux Renault 25 Diesel et Turbo Diesel, fait suite à une précédente étude qui était relative aux modèles essence. Dotée d'une mécanique très éprouvée aujourd'hui, la 25 Diesel est une voiture particulièrement destinée à tous ceux qui ont besoin d'un véhicule spacieux et de classe supérieure, sans avoir la volonté d'investir inconsidérément dans une image, et dont le kilométrage parcouru annuellement justifie l'utilisation de gazole (à moins de 3 F le litre en Région Parisienne au 12/1986). Diesel n'étant dorénavant plus incompatible avec confort, on obtient des compromis de confort/agrément/prix de revient plus qu'appréciables, qui donneraient des ailes à ce type de motorisation, notamment avec les versions turbocompressées, si des réglementations pas toujours très sincères ne venaient lui jeter les bâtons dans les roues...
Les Renault 25 Diesel et Turbo Diesel héritent des mécaniques des 20 Diesel et 30 Turbo Diesel. Le moteur, à 4 cylindres en ligne, est entièrement réalisé en alliage léger, avec chemises humides amovibles. Cette solution, très sophistiquée pour un Diesel (et encore plus pour un Turbo Diesel), avait fait craindre le pire. Il n'en est rien et, au contraire, ce moteur J8S s'avère très fiable et performant. Il est alimenté par une pompe d'injection mécanique rotative et la version Turbo bénéficie d'un système supplémentaire d'enrichissement. La distribution est, comme sur les moteurs J essence, assurée par un arbre à cames en tête entraîné par courroie crantée. La lubrification et le refroidissement sont classiques (pompe à huile à engrenage et pompe à eau centrifuge). Le turbocompresseur est un Garett avec soupape limitant la surpression à 0,6 bar (Turbo D et Turbo DX). Le moteur est dans tous les cas placé longitudinalement, en porte à faux de l'essieu avant. Le reste de la mécanique reste identique à ce qui est généralement monté sur les versions essence à carburateur. [...] »

Mécanique, électricité, carrosserie.

Bon état.