L'EA Seat Ibiza I, essence et Diesel

« […] Il est pourtant désormais bien connu qu'un moteur bien adapté à un véhicule disons moyen, consomme moins de carburant qu'un petit moteur dans la même carrosserie, à performances identiques évidemment. Ce phénomène de petit ou moyen moteur se pose un peu moins en version Diesel. Ce dernier tire mieux son épingle du jeu grâce, en général, à une courbe de couple plus favorable, et donc une meilleure souplesse. La puissance pure est moins importante dans le cas précis des économies de carburant car elle ne conditionne pas directement des facteurs tels que les changements de rapports, les sollicitations plus ou moins importantes de l'accélérateur proportionnellement au régime moteur, etc... Avouons, concrètement, un peu à regrets, que la version 1200 essence consomme un peu plus de carburant que la 1500 sur un parcours routier identique. On doit compter globalement sur près de 8 litres pour 100 km pour la 1200, alors que la 1500 semble se contenter de 0,3 à 0,5 1. de moins. Seul le parcours urbain reste favorable à la 1200. Cependant, la consommation descend en dessous de la barre de 6,5 1. aux 100 km sur un parcours routier sans grande difficulté il est vrai, mais réalisé sans précaution particulière non plus.
Nous n'avions pas été déçus par la Ronda. Avec les mêmes solutions mécaniques en place, il était normal de ne pas être déçu non plus par la Seat Ibiza. Les versions 1200 essence et 1700 Diesel ne permettent pas de fantaisies de pilotage proprement dites. Les 1500 essence procurent une sensation plus marquée, grâce à une capacité de reprise supérieure en sortie de courbe. L'attaque vraiment prononcée se traduit par un sous-virage progressif, légèrement accentué sur les versions Diesel, plus lourdes à l'avant. Une mise en appui plus franche de la roue avant extérieure permet néanmoins de contrecarrer cette tendance, ce qui prouve que la répartition des masses n'est pas catastrophique. Tout au plus faut-il rester un peu plus prudent sur chaussée mouillée ou peu adhérente. Toutes les versions comportent un équipement pneumatique suffisant d'origine, n'engendrant pas de perte d'adhérence intempestive. Les performances ne mettent pas le freinage à rude épreuve et les caractéristiques de suspension et de géométrie des trains sont bien adaptés à l'usage que l'on peut faire de la voiture. La précision de la direction n'est pas époustouflante. La fermeté relative de manœuvre du volant n'est sans doute pas étrangère à ce phénomène car la crémaillère en elle-même n'est pas prise en défaut. Bref, les capacités intrinsèques de la voiture sont tout de même bien. accordées aux performances. Cette homogénéité plaira aux conducteurs moyens. Pour parler du confort, il faut également employer des termes moyens. Un peu plus basse de plafond que la Ronda, l'Ibiza paraît un peu plus étriquée sur le plan habitabilité. La garde au toit reste suffisante néanmoins, mais au détriment d'une légère perte en longueur disponible pour les jambes des passagers arrière. [...] »

Mécanique, électricité, carrosserie.

Bon état.