L'EA BMW 520i, 524TD (E28)

Revue technique L'Expert Automobile à propos des BMW 520i, 524TD, série 5, types E28 (DK51, DK61, DB21).
Les 524 Diesel ont un moteur M21D 24WA de 2443 cm3. Les 520i essence ont un moteur M20 B20L de 1990 cm3.
Elles peuvent disposer de boîte 5 vitesses Getrag 245, 240, ZF S5 16 et automatique ZF 3HP22, ZF 4HP22

« […] La gamme Série 5, type E 28, fut bardée d'un modèle anachronique, à l'époque : la 524 TD. Cette motorisation 2,4 litres turbo Diesel fut un événement marquant pour BMW, qui réitéra un peu plus tard avec les Série 3. Fort heureusement, personne n'eut la très mauvaise idée de proposer la version atmosphérique de ce moteur sur la Série 5. Avec 115 chevaux DIN et une transmission automatique (à 4 rapports certes !), on imagine aisément le niveau de performances d'un engin prétendu de 1300 kg à vide : plus de 36 secondes au kilomètre départ arrêté. Cela n'est somme toute pas ridicule en soi, mais pas non plus très digne de l'image de marque BMW.
A vrai dire, la 520 i n'est pas extraordinairement mieux lotie, avec encore plus de 32 secondes pour les mêmes conditions. On imagine ce que pouvait donner la version 518 à carburateur, avec 90 chevaux !
Dans les deux cas, BMW 520 i ou 524 TD, le moteur est servi par une excellente boîte à 5 rapports ou automatique à 4 rapports (3 rapports sur les 520 i jusqu'en 1985). Classique jusqu'au bout des roues, la Série 5 conserve un système à roues arrière motrices, servies par un pont suspendu relié à la boîte de vitesses par un arbre de transmission en deux parties. Les suspensions avant, genre Mc Pherson, et les suspensions arrière à roues indépendantes ne confèrent cependant pas à la Série 5 une tenue de route aussi sécurisante qu'une traction. Les moteurs 6 cylindres possédant un bon couple à bas régime, il n'est pas impossible, même sur les basses versions 520 i et 524 TD, de faire dériver l'arrière en accélération, dès que la chaussée se dégrade. Cependant, ce phénomène est bien atténué par rapport aux savonnettes d'antan, lesquelles avaient donné triste réputation aux BMW circulant par temps de pluie. Il faut reconnaître aussi que les manufacturiers de pneumatiques ont également fait d'énormes progrès...
En dehors de cela, on constate toujours la même qualité des matériaux et de finition, rendant l'intérieur, notamment, très germanique. Sièges fermes, planche de bord noire, ergonomie poussée, tout concourt à donner cette impression de sérieux qui pousse généralement le client chez BMW. Le silence de fonctionnement et la filtration parfaite des trains roulant permettent encore mieux d'apprécier l'absence de vibrations parasites éventuellement dûes aux accessoires (comme on l'entend encore trop souvent chez des concurrents !). [...] »

Mécanique, électricité, carrosserie.

Bon état.